Le producteur d’énergie renouvelable se fixe l’objectif d’atteindre 100 millions d’euros de chiffre d’affaires à horizon 2025, soit 50 fois plus qu’en 2020. Le fondateur Damien Havard explique à Finascope comment il compte y parvenir. Pour son introduction sur Euronext, l’émetteur a choisi Bryan Garnier, Portzamparc et Oddo Natixis.
La liste des projets d’introduction en Bourse s’allonge à la Bourse de Paris. HDF Energy vient d’annoncer l’approbation de son document d’enregistrement par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), première étape de l’opération.
HDF Energy, pour Hydrogène de France Energy, compte faire son entrée sur le marché réglementé d’Euronext Paris sous réserve des conditions de marché et de l'approbation par l'AMF du prospectus relatif à l'opération.
A ce stade, l’émetteur n’a dévoilé aucun détail de l’opération. Selon nos informations, Bryan Garnier, Portzamparc et Oddo Natixis l'accompagneront pour la mener à bien.
Piles à combustible
Créée en 2012 et établie près de Bordeaux, HDF Energy se définit comme un pionnier dans le développement d’infrastructures permettant la production d’électricité à partir d’hydrogène issu d’énergies renouvelables (éolien ou solaire).
“HDF exerce deux métiers. Le premier consiste à concevoir et développer des projets d'électricité renouvelable, dite non-intermittente. Nous utilisons de l’hydrogène pour générer une production stable, car l’hydrogène permet de stocker les énergies renouvelables sur des temps longs. Le deuxième est la fabrication de la brique la plus stratégique de nos projets : les piles à combustible de forte puissance”, présente Damien Havard, président et fondateur de l’entreprise. “Nos clients sont des gestionnaire de réseaux ou des très gros clients privés.”
L'entreprise communique aux investisseurs un objectif de chiffre d’affaires de 100 millions d’euros d’ici à 2025, à comparer à 1,9 million de revenus enregistrés au titre de l’exercice 2020, soit 50 fois moins.
Projet Ceog en Guyane
“Le chiffre d’affaires de plusieurs projets sera reconnu pour les prochains mois. Le premier d’entre eux, appelé Ceog, est réalisé en Guyane. Il représente 130 millions d’euros d’investissement et nous a permis de franchir des étapes significatives. Nous sommes en train de le dupliquer sur plusieurs projets d’investissement dans le monde pour des montants moyens supérieurs à 100 millions d’euros. Or, les revenus moyens que nous réaliserons sur chacun d’entre eux sont compris entre 12 % et 17%. Cela comprend la facturation des frais de développement et la vente des piles à combustible”, explique le président.
Investissements stratégiques
Le but de l’introduction en Bourse est de réaliser des investissements stratégiques pour faire avancer les projets existants, en initier de nouveaux à l’international et renforcer les équipes avec des profils hautement qualifiés. HDF Energy souhaite renforcer son avantage technologique dans le domaine des piles à combustible de forte puissance avec la construction d’une usine à Blanquefort, en Métropole de Bordeaux. HDF Energy emploie aujourd’hui 25 collaborateurs.
Emprunt convertible et Prêt Garanti par l'Etat
Le 12 mars dernier, la société a émis un emprunt obligataire convertible d’un montant nominal de 2,7 millions d’euros.
En mai 2020, la société a aussi eu recours à un Prêt Garanti par l'Etat à hauteur de 600.000 euros “afin de sécuriser ses besoins de trésorerie notamment dans le contexte de décalage de ses projets”. Le taux d’intérêt nominal est de 0,55%. HDF a sollicité un report de l’échéance d’un an et un amortissement sur quatre ans jusqu’à mai 2025.
Avant la dilution due à l’augmentation de capital prévue avec l’introduction en Bourse, l’actionnariat est réparti entre les mains de Damien Havard, à 72 %, de Immosun Solutions, une société par actions simplifiée dont le capital est détenu à 80 % par le même Damien Havard et enfin, pour les 20 % restant, de Kefen, une SARL de droit luxembourgeois appartenant à Jean Clavel, administrateur de la société.